La route des grandes alpes (RGA), c'est plus de 700 km par les routes de montagne, de Thonon les bains à Menton.
Juin 2021
6 jours
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La route des grandes alpes (RGA) c'est 720km de route à travers les alpes françaises, qui prend son origine à Thonon pour se finir à Menton. Il s'agit d'une route mythique pour beaucoup de monde, car elle est souvent mise en avant grâce au Tour de France. C'est ce qu'on appelle également le paradis du motard !

Nous avons organisé ce road-trip sur 6 jours. Le 1er jour était consacré à rejoindre Thonon pour commencer dès le lendemain notre périple.

Je pense qu'il y a autant de façon d'appréhender la RGA qu'il y a d'usager sur la route. Le but de la faire sur 6 jours était de pouvoir bien profiter des paysages, de rouler tranquillement, sans pression ni contrainte hormis celle de la météo.

Partez plutôt fin juin (à l'ouverture des cols,) ou début septembre. Il y aura beaucoup moins de monde sur la route.

En 6 jours nous avons donc parcourus plus de 700 km, enchainé 17 cols, et de nombreux virages.

N'oubliez pas qu'en moto, en vélo, en voiture ou en camping car, le partage de la route est essentiel ! D'autant plus sur ces routes sinueuses.

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Et c'est parti pour notre 1er jour de roulage, depuis Thonon, direction Beaufort !

Nous avons passé la nuit dans un appart-hôtel avec accès aux thermes de Thonon, c'était vraiment appréciable après toute une journée sur la route. La chance nous sourit, le beau temps est là. Du moins il n'y a pas de pluie, contrairement à ce qui était annoncé. Nous quittons Thonon après avoir fait la fameuse photo de la plaque du kilomètre zéro. Direction les Gets, malheureusement le col est fermé ce qui nous fait passer par une autre petite route qui n'en reste pas moins très agréable. C'est très roulant, les routes sont larges. Les cols s'enchainent, après avoir contourner les Gets, nous arrivons pour l'ascension du col de la Colombière, l'environnement est magnifique. Ensuite, direction le col des Aravis où le temps commence à s'assombrir. Nous passons la Clusaz, je comprends pourquoi c'est tellement prisé. Nous continuons notre progression jusqu'à Flumet où la pluie arrive. Plus que la pluie il s'agit d'un orage, nous nous arrêtons pour mettre nos habits de pluie et affronter la première (mais pas la dernière) rassade qui arrive ! Le col des Saisies se fait doucement mais surement. Le soleil revient enfin en haut du col, mais les nuages nous privent de la magnifique vue sur le Mont blanc. Tant pis, ce sera pour une autre fois. La prochaine étape est notre point de chute : Beaufort. Pour se donner du courage car nous sommes un peu mouillé, nous pensons à la bonne fondue qu'on se fera une fois arrivé !

Nous avions prévu de continuer pour faire les 3 barrages dans la foulée car cette 1ere étape n'était pas très longue. Mais après avoir pris la pluie pendant 1h, nous avons rendu les armes. Ce n'est pas partie remise, nous ferons finalement une partie de la route des 3 barrages le lendemain matin.

1ère étape de Thonon à Beaufort : 124 km.

Thonon- Les Gets- col de la Colombière, col des Aravis, col des Saisies, Beaufort

Possibilité de continuer pour faire une boucle et voir les barrages de Saint Guérin, Roselend, Gittaz.



Le kilomètre 0- la montée de col de la Colombière, Beaufort, col de la Colombière, col des Aravis, le lac Leman, visite d'une cave
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Aujourd'hui, la pluie semble être prévue dans la soirée. C'est avec un beau soleil et un ciel bleu que nous partons pour la Maurienne. Au lieu de prendre la nationale, nous décidons d'écouter les conseils de notre hôte qui nous fait donc prendre le col du Pré, avec un détour par le barrage de Saint-Guérin. Nous avons bien fait car c'était magnifique. On attaque dans le dur avec des épingles très serrées et des cyclistes très motivés, pour découvrir le 1er barrage.

Une fois ce détour fait, nous entreprenons la montée du col du Pré, dont la vue une fois au sommet est un ravissement. J'ai préféré la descente, car nous avons longé des prés avec des vaches bien heureuses, portant leur cloche et donnant une immersion totale. Le barrage de Roselend approche, et de là où nous arrivons nous le voyons à notre niveau, ce qui le rend d'autant plus impressionnant. Une fois la traversée faite, les photos prises, nous repartons direction le Cormet de Roselend, autre célébrité du tour de France. La route est belle, nous avons le soleil avec nous, tout va pour le mieux. Nous reprenons la direction de Bourg Saint Maurice, étape casse croûte, par une jolie route entourée de forêt.

Col du Pré, les vaches heureuses, et le magnifique barrage de Saint Guérin 

La dernière grosse étape de la journée est la montée du Col de l'Iseran. Nous avons eu un temps gris et pluvieux ce qui terni un peu le souvenir de ce col. Arrivés en haut en un seul morceau (merci au 4x4 qui a faillit tuer mon conjoint dans ce col), nous faisons la très rapide photo souvenir car il fait à peine 10°. Encore une fois, j'ai préféré le paysage à la descente qu'à la montée, car c'était moins rocailleux. Petite pause chocolat chaud dans le 1er village situé en bas du col, et nous repartons sous la pluie, en direction de Modane.

A une intersection, vous pouvez soit prendre Modane par la route panoramique ou la nationale, et je vous conseille de prendre sur vous et puiser dans vos forces pour faire cette route qui offre de la tranquillité et de jolie paysages. Nous arrivons tranquillement à l'hôtel, une bonne nuit de repos et demain on reprend la route pour la 3ème journée.

172 km de Beaufort à Saint-Jean de Maurienne, en passant par : Le col du Pré, le Cormet de Roselend, Iseran, Madeleine.

Petit bonus par la route panoramique jusqu'à Modane.

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Il faut savoir que non loin de Modane, il y a les lacets de Montvernier. Une succession d'épingles (18 je crois) très convoitée des motards, dont beaucoup disent que ça vaut le détour. Au vue de la météo qui s'annonce pluvieuse dès le col du Télégraphe, nous décidons de ne pas les faire. Ce sera pour plus tard. (ou pas j'aime pas les épingles).

Nous attaquons la journée par le col du Télégraphe, qui ne sera pas le plus marquant ni le plus spectaculaire du séjour. Nous prenons une pause café à Valloire, qui est une station de ski vraiment belle, avant le col du Galibier. Il fait parti du top 3 des cols que j'ai adoré durant cette semaine. Je ne vais pas être originale, mais cet endroit est tout simplement magnifique ! La route pour arriver en haut est belle, le paysage est époustouflant, je me serais bien arrêté tous les 10m pour faire une photo tellement c'était beau.

1-Galibier par Valloire, Galibier, Galibier par Lautaret,  

Nous croisons toujours notre petit groupe de cyclistes qui nous suit (que nous suivons ?!) depuis Modane. Pourtant pas sujette au vertige, je l'ai eu dès le début de la descente m'obligeant à aller me garer dans un virage tellement je tremblais. Ce côté du col (Galibier-Lautaret) est tout aussi beau que le côté de Valloire. Nous arrivons en bas du Galibier, donc au col du Lautaret, pour rejoindre Briançon.

Ce fut une petite étape en kilomètres mais riches en panoramas. Nous passons la journée à visiter la ville fortifiée.

Je vous conseille le restaurant le Gastronome dans la vieille ville : un cadre luxueux avec une très bonne carte.

A peine 80km parcourus, mais la visite de Briançon en vaut la peine.

Nous avons parcouru les cols du Télégraphe, Galibier et Lautaret.

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Aujourd'hui c'est la découverte du col de l'Izoard, et redécouverte du col de Vars (que j'aime tant).

Le col de l'Izoard détient la palme du coup de cœur. Le paysage change d'un endroit à l'autre, passant d'un cadre lunaire, rocailleux, escarpé, à une végétation dense, des fleurs, des sapins... le tout sur le même pan de montagne. La route en elle même est d'une qualité remarquable vu le nombre d'usager qui y sont présent.

Toute la beauté de l'Izoard 

Nous descendons le col, et faisons un détour par Ceillac, juste pour profiter de la belle route. Nous mangeons à Guillestre puis nous repartons pour le col de Vars, avant de rejoindre Barcelonnette pour visiter cette ville.

Nous décidons de ne pas faire la Bonnette car nous connaissons déjà, mais pour ceux qui en ont l'occasion, la plus haute route d'Europe mérite qu'on y fasse un tour. La vue est exceptionnelle de la-haut !

Je conseille vivement le chalet les Moineaux à Jausiers, à taille humaine, puisque le propriétaire gère seul ses chambres, et propose un menu apéro-entrée-plat-dessert, le soir, pour 26€. Par contre le petit-déjeuner est beaucoup trop cher pour les produits (sous vide) proposés.


128 km, en passant par le col de l'Izoard, et Vars.

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Nous avons de la chance, car le soleil est toujours présent lorsque nous partons pour le col de la Cayolle. Il s'agit encore une fois, d'une très belle découverte. Ce col est de toute beauté. Il y a tout pour faire plaisir aux yeux : une nature luxuriante, des cascades et cours d'eau, des sapins, des marmottes qui traversent sans regarder... la nature est tellement belle ! Par contre la montée est longue ! 25 km pour arriver en haut !

Après ce col, nous roulons à bon rythme jusqu'à notre point de chute : Saint-Martin de Vésubie. Rien ne nous préparait à ce qui allait suivre. Nous savions que la ville a été dévasté par la tempête de 2020, mais c'est une chose de la savoir et de la voir à la télé, et une autre d'arriver dans ce qui reste du quartier qui a été emporté par les eaux. L'émotion est là, et je reste sans voix devant ce carnage. Nous dormons chez l'habitant, et prenons le temps de visiter la vieille ville qui reste intacte.

Entre temps, nous avons fait un magnifique détour pars les gorges de Daluis, que je recommande ! La roche rouge offre un spectacle étonnant. La route est assez sécure car c'est en sens unique. Dépaysement garanti !

Environ 200 km, en passant par le col de la Cayolle, de la Couillole, Les gorges du Dalius, col de Valberg

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Dernière étape aujourd'hui pour terminer la RGA.

On commence de le vif du sujet avec le col de Turini qui me laissera un mauvais souvenir, puisque je suis tombée dans une épingle. Une fois ce col affreux passé, nous arrivons à Sospel où nous déjeunons. La chaleur est difficilement supportable à l'arrêt, nous sentons que les montagnes sont loin derrière nous. Les paysages changent aussi, plus aride, plus sec, nous sommes bel et bien dans le sud. Nous arrivons à Menton, où se termine ce road-trip magnifique à tant d'égard. Une belle performance pour moi qui ne conduit que depuis 4 ans et qui n'aime pas bien les épingles ( encore moins après être tombée dedans )

N'hésitez pas à parcourir cette route mythique, que ce soit en moto, en vélo ou en voiture. Elle est vraiment belle. Encore une fois, la France regorge d'endroit qui vaut le détour, et cette route en fait partie !

Pour cette dernière étape, nous avons fait les cols de Turini, Castillon, Eze, avant de dormir à Nice.

Ride safe !